Amoureux de bon rock lourd qui tache, attardes-toi un instant, le temps de lire cette chronique. Tu vois, même si tu fais parti d'un label plutôt spécialisé dans les musiques nouvelles (enfin, les musiques prises de tête, quoi…) rien ne t'empêche de faire une musique bien basique avec les gros sons de guitares, et tout et tout. Djam Karet est un groupe californien qui a quand même à une bonne dizaine d'albums à son actif, sans compter les compilations, les lives, et est distribué habituellement chez Cuneiform. L'ensemble de sa discographie laisse à penser de c'est du progressif. C'est vrai. Disons qu'on parle généralement de fusion de King Crimson et de Space Rock. Moi, je veux bien, mais Djam Karet c'est plus fort que ça. Ouais, putain, y a deux guitaristes qui jouent super bien. Ils improvisent à donf sur une bonne rythmique rock d'enfer. C'est là que tu vas t'éclater mon gars parce que les zicos, ils ont une super technique. En plus, c'est un live ! T'as toute l'énergie rock qui t'explose à la tronche. Ah oui, j'oubliais ! Toi, l'amateur de thèmes renversants et de virtuosité inspirée, tu risques de méchamment t'emmerder. Tu pourrais te demander par exemple pourquoi ils n'en sont que là après plus de vingt ans de carrière. Franchement, j'en sais rien, mon pauvre ami. Ils sortent des disques presque tous les ans, font des rééditions de leur premiers albums, qui sont finalement les seuls à garder dans le lot. On n'arrête pas de parler d'eux, on les fait jouer dans des festivals de référence en matière de musiques progressives. Alors, pourquoi n'aimerais tu pas la musique de Djam Karet ? Puisqu'on te dit que c'est un groupe culte ! Tu vas faire ce qu'on te dit, oui ? …..Pardon, chers lecteurs. Je me suis un peu perdu dans mes sentiments profonds qui, à l'écoute de ce pauvre CD, me plongent dans une sorte de perplexité. Quel ennui, quel manque d'inspiration, quel pauvreté. Allez ça suffit. Fermez le banc !

(P.R)