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Koenji Hyakkei "Angherr Shisspa" (Skin Graft Records, GR 78CD)


Amateurs de musique " Zeuhl ", la fameuse musique céleste de Magma, attardez vous sur cette chronique ! Koenji Hyakkei fait parti, depuis 1994, d'un des innombrables projets musicaux de Tatsuya Yoshida, batteur du groupe japonais avant-gardiste Ruins. Non, ne fuyez pas déjà ! Il est certes compréhensible d'avoir peur d'être écrasé sous le rouleau compresseur du duo basse-batterie Ruins, dont la réputation sonore n'est plus à démontrer. C'est pourquoi l'intérêt pour Koenji Hyakkei, qui propose une musique bien plus colorée et bien plus riche en contrastes harmoniques et mélodiques, doit l'emporter sur la peur, faites moi confiance. Même si Yoshida et son bassiste Kengo Sakamoto occupent encore le devant de la scène grâce à une technique hallucinante (c'est tout de même la moindre des choses quand on officie dans le même registre musical que celui de Magma), le duo a fait appel à trois nouvelles recrues pour ce qui constitue déjà le quatrième album et en même temps la renaissance de Koenji Hyakkei. Miyako Kanazawa aux claviers, assure à elle seule la plupart des lignes mélodiques et harmoniques indispensables au dévoilement du charme incontestable de cette musique. Elle est aussi secondée par Keiko Komori aux instruments à vents. C'est nouveau chez ce groupe, car auparavant, c'était un guitariste qui venait soutenir la rythmique. Vient ensuite la chanteuse (très mignonne, soit dit en passant), Kyoto Yamamoto qui possède une faculté vocale digne d'une cantatrice mais qui officie au service, non pas d'un opéra au sens stricte, mais plus d'une véritable fusion musicale où se mêlent à la fois la puissance du rock, la technique virtuose du jazz rock et la grandiloquence de la musique néo-classique d'Igor Stravinsky. La renaissance de Koenji Hyakkei est totalement réjouissante aujourd'hui car cet album est sous aucun doute le mieux produit de toute la discographie et témoigne enfin d'une maturité qui faisant encore défaut jusqu'à présent (trop proche de Magma, pourrait t'on dire). En tous les cas, c'est un must pour tout amateur de musique progressive et de musique " Zeuhl " en particulier.

 

 

(P.R)