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Nebelnest "ZePTO" (Cunéiform Records, Rune 234)

Cela commence à faire un moment que l'on parle de Nebelnest, un groupe qui fait parti des rares formations françaises à pouvoir se vanter d'être parti en tournée aux Etats Unis. Cette tournée (en 1999) a été un véritable catalyseur, de par leur rencontre avec Thinking Plague, puis par le lien qui s'est fait ensuite avec Bob Drake, le musicien et producteur fou qui vit " caché " dans le sud ouest de la France. Mais la reconnaissance officielle se révéla lorsque le deuxième album " Nova Express " (2002) fut publié chez Cuneiform, le label de référence des musiques progressives avant-gardistes. Beaucoup de concerts plus tard, notamment les festivals des Tritonales 2003 et 2006, le ProgSol suisse de 2006 et de nombreux problèmes techniques ("ZePTO" aurait du sortir en 2003/2004) et personnels (deux changements de guitaristes et un break de six mois en 2005 ont faillit précipiter la chute du groupe), les frères Tejedor et le batteur Michael Anselmi sont enfin de retour en compagnie du nouveau guitariste Matthieu Sassier (qui pour l'anecdote ne figure pas sur ce CD). Si parmi ceux qui connaissent déjà la musique de Nebelnest, il y en a qui regrettent le manque de ligne mélodique, ils continueront aujourd'hui à demeurer perplexes. Car cette fois Nebelnest assume pleinement son univers obscur. " ZePTO " marque par le radicalisme d'une démarche déjà bien défini depuis finalement le premier album éponyme de 1999. Un style encore plus sombre, plus "Hardcore" (la rythmique est énorme et encore plus rapide qu'à l'accoutumée), toujours en rupture, mais en même temps, encore plus riche en trouvailles sonores (les claviers d'Olivier Tejedor occupent ici la place principale). Aussi le lien plus ou moins indirect avec le R.I.O se fait également plus évident avec un usage plus fréquent d'instruments acoustiques (piano, clarinette). La part avant-gardiste prend nettement ici le pas sur le progressif. Finalement, "ZePTO" renoue en quelque sorte avec le premier album éponyme puisqu'il y reprend la part des improvisations laissés de coté avec " Nova Express ". En réalisant ce troisième album, Nebelnest s'est enfin doté d'une véritable carte de visite.


(P.R)